Ce qu’il y a de merveilleux dans la vie, c’est son côté totalement inattendu…
Ainsi donc, ma journée avait commencé comme toutes les autres en cette fin du mois de Mai: je m’étais levé tôt, j’avais fait mes pompages et ma muscu du matin et, après m’être fait un lavement avec un bon café bien fort, je me suis lancé dans le monde rébarbatif et déprimant à souhait de l’étude du droit privé…Examen oblige.
Le soleil se levait de plus en plus haut dans le ciel bleu de cette magnifique journée et je pouvais apercevoir ses ombres filtrer à travers les vitres de mon appartement lorsqu’un son familier vint rapporter l’arrivée d’un sms… Un ami m’invitait à faire une pause à une terrasse d’un excellent bar où j’ai mes habitudes afin de décompresser un peu… Ravi, je lui répondis par la positive et nous nous retrouvâmes 20 minutes plus tard.
L’air était doux, la bière rafraichissante et bien servie… Je profitais de cette sortie trop rare et de ce temps superbe, installé sous l’ombre que me prodiguait le mur énorme de l’allée dans laquelle s’enclave la terrasse où nous nous nous trouvions… Quand soudain, une ombre blonde vint à traverser la rue… Il faut savoir que le bar dans lequel nous nous trouvions est fort enclavé. Aussi, pour y accédé, il faut traverser une longue allée dont le bout constitue la terrasse, les jours de beaux temps… Autrement dit, quand une personne arrive et qu’on est sur la terrasse, on la voit arriver le loin.
Me voila donc lors d’une après midi qui avait des aires d’Éden, profitant d’une bière bien fraiche et regardant au loin arriver notre héroïne numéro deux: la bien nommée jumelle aux cheveux courts! Au début, elle ne me voyait pas… Puis très vite, sa figure changea… Son pas devint plus lent… Ses lèvres se pincèrent… Elle m’avait vu. Je restai de marbre, la fumée de ma cigarette ressorait lentement de ma bouche très légèrement ouverte… La seul preuve de ma surprise étant mes yeux qui brillaient de mille feux de la voir si gênée devant moi… yeux qu’elle ne voyait pas, grâce à mes Ray Ban qui devaient lui renvoyer son image de plus en plus précise à chaque pas qu’elle faisait vers moi… Plus elle avançait et plus son corps tremblait… Cette peur que je ne comprenais pas suscitait mon intérêt le plus complet et je jubilais de la voir ainsi…
Soudain, je compris la cause de cet émoi. La belle s’assit à notre table, d’un geste maladroit et tremblotant elle embrassa mon camarade… alors j’entendis ces mots qui sonnent encore comme le chant des anges à mon oreille: «mon grand, je te présente ma copine, X*» (il n’y pas dit X… Mais le reste est correct).
Avec un plaisir non dissimulé, je lui fis un baise main très distingué, arguant de la manière la plus ironique possible toute la joie que j’avais à faire sa connaissance… Six mois qu’elle est avec… S’en suivit un festival d’hypocrisie et de phrase la mettant constamment malaise qui me parut tout aussi bon (voir même meilleur…) que le moment de jadis au cours duquel sa langue parcourait mon membre…
Vint alors le moment fatidique où je décidai de me rendre aux toilettes… Il ne fallu pas longtemps pour que la belle me coince, à l’abri des regards, dans un lieu sombre du bar. Ses yeux reflétaient une gène des plus exquises… C’est là que sa bouge pulpeuse laissa tomber ses mots: «Dis moi ce que tu veux, je le ferai… mais ne lui dit rien!».
La suite… Au prochain numéro!
Récit dun amoureux anonymes des femmes.